Histoire et patrimoine

Le combat du Pont de la Folleville

Pendant la Seconde Guerre Mondiale, afin de retarder l’avancée allemande et permettre la retraite des troupes françaises et l’évacuation des réfugiés, l’état-major français avait chargé certains régiments d’organiser des obstacles à l’attention des blindés ennemis.

Le samedi 15 juin 1940, les Allemands sont à Arpajon, la 3e compagnie du 3e régiment de zouaves reçoit l’ordre de constituer l’un des « bouchons » anti-chars le long de la rivière Rémarde. Vers 13h, le Lieutenant Conty arrive au carrefour de La Folleville avec un canon de 25 mm et la mission d’interdire le franchissement de la Rémarde, résister sur place jusqu’à 22h et rejoindre ensuite le 1er bataillon à Jouy.

Les hommes ont à peine le temps de commencer à établir des barricades qu’apparaissent les premiers motocycles allemands arrivant du nord par la D3. Les Français se jettent derrière un talus, 150 m en arrière du pont et le combat s’engage aussitôt. Au bout de 5 heures de résistance héroïque, l’ennemi renonce à attaquer le peloton de la 3e compagnie.

La petite troupe à court de munitions, largement inférieure en nombre et en matériel, sera finalement débordée par l’Ouest et faite prisonnière. Cette bataille de retardement, citée pour « Fait d’arme à l’Ordre de la Nation » par le général Weygand, aura permis de laisser du temps à d’autres bataillons afin d’organiser la défense des villages de Jouy et Saint-Chéron.

Chaque année, une cérémonie est organisée en juin afin de commémorer cet acte de bravoure.